Recette

A fin février 2023, le point de réalisation des recettes du budget de l’Etat affiche un montant de 270 525 millions de FCFA, en hausse de 32 042,7 millions de FCFA par rapport à la même date en 2022, soit un taux d’accroissement de 14,7%. Cette remarquable progression a été possible grâce aux effets conjugués des réformes engagées par les différentes régies financières. Les principales mesures encours concernent : (i) la mise en oeuvre du Compte Unique du Trésor (CUT) dont l’un des leviers consiste en
la suppression du mécanisme de rétrocession systématique des recettes collectées par les services générateurs ; (ii) la politique d’élargissement de l’assiette fiscale au moyen par exemple de la réforme de la facture normalisée, et la fiscalisation du commerce électronique ; (iii) le renforcement de la qualité du management et des ressources humaines au niveau des administrations financières, etc.

Dépenses

Quant aux dépenses budgétaires cumulées au 28 février 2023, elles s’établissent en engagement à 255 739,7 millions de FCFA, en baisse de 42 339,9 millions de FCFA par rapport à la même période en 2022 ; ce qui correspond à un taux d’engagement comptable de 10,9% des prévisions annuelles de montant 2 346 400 millions de FCFA. Elles se décomposent en dépenses ordinaires et en dépenses en capital. L’exécution base engagement des dépenses ordinaires progresse et s’établit à 205 139,6 millions de FCFA contre 179 935,5 millions de FCFA à la même date en 2022. L’écart est principalement tiré par une hausse (i) des dépenses de personnel de 21,1% en lien avec l’effet additionnel de la mesure de revalorisation des salaires
intervenue au mois de décembre 2022 et des glissements catégoriels courants et ; (ii) des charges financières de la dette de 40,5% conformément au calendrier des échéanciers. Les dépenses en capital enregistrent un ralentissement avec un taux de diminution de 72,8% par rapport à février 2022, en lien avec le retard observé dans la validation des plans de travail annuels et la mise en ligne des plans de passation des marchés publics des ministères, deux outils de gestion qui conditionnent l’exécution des dépenses nécessitant le recours à une procédure de contractualisation.

Solde

Le solde global d’exécution des opérations budgétaires à février 2023 ressort excédentaire à 55 625,7 millions de FCFA, base ordonnancement contre un solde négatif de 35 019,2 millions de FCFA à fin février 2022. L’excédent budgétaire enregistré relève surtout du bon comportement des recettes au cours de ces deux premiers mois de l’année mais aussi de la faible consommation des crédits d’investissement. Il est projeté dans les mois à venir un rattrapage de consommation du fait de l’existence de plusieurs décomptes qui sont venus à maturité sur les contrats de marché déjà en cours d’exécution.

Ressources

Les ressources de trésorerie mobilisées à fin février 2023 atteignent la somme de 87 553,7 millions de FCFA, correspondant à 7,3% des prévisions annuelles de montant 1 193 337 millions de FCFA. Ce niveau de réalisation est principalement tiré par les décaissements sur prêts projets (1,7%), les émissions des bons de trésor (30,2%), des obligations du trésor (11,8%) et le tirage sur FMI.

Charges

Les charges de trésorerie, quant à elles, sont exécutées à hauteur de 156 838,4 millions de FCFA, sur une prévision annuelle de 656 937 millions de FCFA, correspondant à un taux d’exécution de 22,8%.

Financement

Le besoin de financement issu de l’exécution de la loi de finances pour la gestion 2023, affiche un montant de 101 212,7 millions de FCFA. Les ressources de financement ayant atteint 87 553,7 millions de FCFA, ce besoin n’a pas été entièrement couvert et le solde global de financement
ressort déficitaire à 13 659 millions de FCFA.

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