Le projet de loi de finances pour la gestion 2023 opérationnalise la deuxième tranche annuelle du Programme d’Actions du Gouvernement 2021-2026.

Dans un contexte économique et social marqué par des menaces terroristes dans la sous-région et des tensions inflationnistes post COVID-19, nées de l’invasion russe en Ukraine, la politique de l’Etat en 2023, dans l’accélération des programmes et initiatives à caractère ou sensibilité sociale, vise à soutenir le pouvoir d’achat des ménages et à renforcer leur autonomisation.

A cet effet, plusieurs dispositifs sont proposés : à ceux qui agissent directement sur l’inflation, sont mises en perspectives, des mesures de soutien au revenu des ménages, au premier rang desquels l’amélioration
du revenu des travailleurs. Par ailleurs, le Gouvernement adresse une réponse innovante et adaptée à l’insécurité au Nord du pays en adoptant une « approche civile » caractérisée par l’amélioration de la présence de l’Etat et la cohésion sociale dans les communautés où le risque d’extrémisme violent est plus plausible. Il s’agit notamment de l’identification des zones vulnérables et de l’évaluation des besoins des
populations de ces zones.

Au plan budgétaire, la politique d’allocation des ressources publiques est orientée vers un meilleur ciblage de la dépense publique en faveur de l’investissement et du social. Les secteurs prioritaires sont :

l’assainissement du cadre de vie, la protection sociale/les affaires sociales et la microfinance, l’éducation, l’eau, l’énergie, la santé, le numérique, la sécurité et la protection civile, l’emploi des jeunes, les sports, l’agriculture, etc.

En effet, dans le domaine de l’assainissement du cadre de vie,
les priorités pour 2023 concernent, entre autres :

Comme il est de tradition, le Gouvernement vient, une fois encore, de respecter les dispositions de l’article 109 de la Constitution du 11 décembre 1990 et celles du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale en ce qui concerne le dépôt du projet de loi de finances de l’année, au plus tard une (01) semaine avant l’ouverture de la session d’octobre.

  • la poursuite, la modernisation du système de gestion des déchets solides ménagers à d’autres grandes villes du Bénin, en y incluant la gestion des boues de vidange et eaux usées et la promotion agroforestière et économique du recyclage ;
  • la promotion des énergies de substitution et gestion de
    la biomasse-énergie ;
  • la poursuite de la construction de 35 marchés ;
  • la mise en oeuvre de l’Assainissement pluvial des villes
    secondaires ;
  • la promotion des logements décents ;
  • l’aménagement des voies de desserte des stades
    communaux ;
  • la poursuite de l’asphaltage ; etc.

En ce qui concerne les affaires sociales, pour la gestion 2023, l’État contribue à l’amélioration du bien-être des couches vulnérables. Pour ce faire, les priorités sont, entre autres :

  • le renforcement du leadership de l’État dans le secteur de la protection sociale (questions d’agrément et de suivi du respect des normes) ;
  • la poursuite de la mise en place de l’Assurance pour le
    Renforcement du Capital Humain (ARCH)
  • la mise en place d’un programme élargi de filets de
    sécurité sociale ;
  • l’amélioration des conditions d’accès des femmes à la
    propriété foncière productive, aux filières porteuses,
    aux matériels agricoles mécanisés et aux intrants dans
    les communes ;
  • la promotion des systèmes légers de prise en charge
    des personnes vulnérables (familles hôtes, appui
    aux Activités Génératrices de Revenus (AGR), aux
    Orphelins et Enfants Vulnérables (OEV), aux Personnes
    Vivant avec le VIH (PVVIH)) ; etc.

Dans le domaine de l’eau, la politique économique de l’État vise à assurer équitablement l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et la valorisation de l’eau, des ressources minières et pétrolières, des terres et des ressources connexes.
A cet effet, l’accent est mis pour 2023 sur :

  • le renforcement du système d’Approvisionnement
    en Eau Potable de la ville de Cotonou et ses
    agglomérations;
  • l’alimentation en eau de la zone économique spéciale
    de Glo-Djigbé ;
  • l’accélération de l’accès équitable et durable à l’eau
    potable pour les populations en zones urbaines et périurbaines
    ;
  • la réhabilitation des adductions d’eau villageoises
    existantes, le renforcement et la densification des
    réseaux de distribution ; etc.

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