RÉSUME EXÉCUTIF
- Le présent rapport qui rend compte de l’exécution de la loi de finances 2023 au deuxième trimestre, expose de manière globale et exhaustive, le niveau de réalisation des opérations budgétaires ainsi que des opérations de trésorerie d’une part et fait le point de l’application des modalités de gouvernance financière conformément aux dispositions de l’article 93 de la loi organique n°2013-14 du 27 septembre 2013 relative aux lois de finances, d’autre part.
En effet, en tant que principal document de reddition de compte, le rapport d’exécution de la loi de finances permet de renforcer l’information des parlementaires et du public sur la gestion des derniers publics. De ce fait, il présente une situation complète de l’exécution infra-annuelle de la loi de finances, en mettant en exergue les principaux éléments de la comptabilité à savoir : (i) le budget de l’Etat composé du budget général, des budgets annexes et des comptes d’affectation spéciale; (ii) la gestion de la trésorerie et leur résultante (le solde d’exécution budgétaire global et le solde de financement) ;et (iii) l’analyse de la performance des programmes budgétaires au cours de la période sous revue. - L’exécution du budget de l’Etat, gestion 2023 s’est poursuivi au second trimestre dans un environnement économique mondial et régional presque identique à celui du premier trimestre. En dépit de la persistance des incertitudes liées aux tensions géopolitiques et à
l’exposition aux menaces sécuritaires, le pilotage de l’exécution du budget de l’Etat reste cohérent avec les principaux repères stratégiques de la loi de finances. En effet, il maintient le cap sur les objectifs du Programme d’Actions du Gouvernement sur la période 2021-2026,
orientés vers la poursuite de la transformation structurelle de l’économie béninoise et le renforcement du tissu social.
Globalement, l’économie béninoise continue de montrer sa résilience face aux chocs économiques, sécuritaires et naturels. Le bilan à mi-parcours en termes de résultats financiers et de gestion est encourageant. Il se traduit par :
- la réalisation des objectifs trimestriels prévus pour les principaux éléments comptables en lien avec la performance des régies financières et l’efficacité du dispositif de suivi de l’exécution de la dépense ;
- la prise urgente de mesures idoines visant à maintenir, voire renforcer l’accès aux intrants agricoles à un coût raisonnable face à la flambée des prix sur le marché mondial. Ce soutien de l’Etat vise à protéger le pouvoir d’achat des acteurs du secteur agricole, assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à améliorer la contribution de l’agriculture à l’économie nationale ;
- l’accélération de la politique d’industrialisation et de réduction du déficit infrastructurel du pays, prioritairement dans les secteurs du cadre de vie et des transports, de l’eau et assainissement, de l’enseignement technique, de la santé, de l’agriculture, de l’énergie et du numérique, du tourisme et de la culture, etc.
3. Au 30 Juin 2023, les recettes budgétaires et les ressources de financement mobilisées s’établissent à 1 856 571 millions de FCFA sur une prévision annuelle de 3 033 337 millions de FCFA, correspondant à un taux de réalisation de 61,2%. Elles s’inscrivent en hausse de 377 819 millions de FCFA correspondant à un accroissement de 25,5% par rapport aux réalisations de montant 1 478152 millions de FCFA à la même période en 2022.
L’amélioration continue des recettes constitue un indicateur de performance budgétaire et consolide la résilience de l’économie nationale face aux chocs exogènes.
Quant aux charges de la loi de finances, elles atteignent à la même date un montant de 1 687 729,7 millions de FCFA en termes d’engagement marquant une hausse de 436 929,4 millions de FCFA par rapport à la même période en 2022. Ce taux d’exécution de 55,6% est
principalement tirée par l’effet de la mesure de revalorisation des salaires des agents de l’Etat intervenue au mois de décembre 2072, les transferts aux ménages ainsi que les charges de trésorerie dont l’exécution est conforme au calendrier prévisionnel. En ordonnancement, elles
d’établissement à 1 655 275,9 millions de FCFA soit 54,6% des prévisions annuelles.