L’exécution budgétaire au cours des trois premiers trimestres de l’année 2021 s’est déroulée dans un contexte principalement marqué par la prise en compte au plan budgétaire, des conséquences de la transition politique intervenue au mois de mai de l’année.

En effet, au lendemain de la réélection du Président de la République, le Gouvernement sur la base de la nouvelle structure administrative et des impératifs liés à l’achèvement de certains chantiers ouverts au titre du quinquennat 2016-2021 et la réalisation de certaines cibles ODD, notamment dans les secteurs sociaux, a enclenché le processus d’élaboration d’une loi de finances rectificatives qui abouti au mois d’octobre à son adoption à l’Assemblée Nationale. Cette loi a, au plan procédural, régularisé les actes réglementaires pris pour modifier, annuler ou ouvrir des crédits supplémentaires en gestion. Toutefois, ces procédures ont été conduites pendant la période sous revue, en respect des principes et règles de bonne gouvernance. L’efficacité de la dépense et la transparence dans les opérations financières publiques, en l’occurrence dans la passation des commandes publiques, ont constitué des exigences de fond pour les agents d’exécution du budget de l’Etat. Les opérations budgétaires et financières se sont, par voie de conséquence, déroulées dans le strict respect des lois et règlements en vigueur, notamment les mesures et modalités définies par le Ministre de l’Economie et des Finances par le biais de la lettre circulaire n°002-C/MEF/DC/SGM/DGB/DPSELF/SPSB du 05 janvier 2021..

Les obligations et engagements de l’Etat ont bien tenus et d’importants moyens ont également été consacrés à la couverture des dépenses à sensibilité sociale, aussi bien en matière de soutien aux ménages, de bourses de gratuité dans les secteurs de l’éducation et de la santé qu’en matière de financement d’investissement structurant à fort impact sur le social.

Globalement, les opérations de la loi de finances, au terme des trois premiers trimestres, se sont soldées par des résultats satisfaisants. Sur une prévision annuelle de 2 452 192 millions de FCFA, les ressources s’établissent à fin septembre 2021 à 2 279 011,2 millions de FCFA, correspondant à un taux de réalisation de 92,9%. Elles s’inscrivent ainsi en progression de 262 251,3 millions de FCFA correspondant à 13% par rapport aux réalisations de montant 2 016 759,9 millions de FCFA obtenues à la même période en 2020.
Les charges de la loi de finances quant elles, ont été globalement exécutées à fin septembre 2021 sur la base des engagements, à hauteur de 2 081 437 millions de FCFA, en hausse de 426 095,5 millions de FCFA, par rapport au niveau atteint à la même période en 2020.
S’agissant spécifiquement des dépenses budgétaires, elles ont atteints, en termes d’ordonnancement, le niveau de 1 273 145,2 millions de FCFA représentant 71,5% des prévisions annuelles de 1 780 299 millions de FCFA, et 92,5% des dépenses engagées.

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