SYNTHÈSE
L’activité économique mondiale devrait se raffermir en 2025. La croissance économique mondiale s’établirait à 3,3% en 2025 contre 3,2% en 2024, en lien avec le relèvement de la croissance chinoise, en raison d’un rebond de la consommation privée et de la vigueur des exportations au premier trimestre (FMI, juillet 2024).
En Afrique subsaharienne, les prévisions pour 2025 tablent sur la poursuite de l’accélération de la croissance économique. Le taux de croissance de la zone devrait en effet s’établir à 4,1% en 2025 contre 3,7% en 2024 et 3,4% en 2023 (FMI, juillet 2024). Cette dynamique serait consécutive au rebond attendu de l’économie sud-africaine, ainsi qu’à la bonne orientation de l’activité au Nigéria.
Au Nigéria, le rythme d’évolution de l’activité économique devrait ressortir quasiment au même niveau en 2025 qu’en 2024. Le taux de croissance du pays devrait s’afficher à 3,0% en 2025 contre 3,1% en 2024.
Le marché des changes est caractérisé par une appréciation du dollar américain et une dépréciation du naira par rapport au FCFA au premier semestre 2024. Le yuan chinois a résisté face à la solidité du dollar américain avec une appréciation de 0,3%. Il en est de même pour le yuan.
Au plan national, L’activité économique a enregistré une accélération de sa croissance au second trimestre de 2024 en s’établissant à 6,6% après 6,3% au premier trimestre, soutenue principalement par le secteur secondaire qui a bénéficié du dynamisme de l’activité industrielle dans la GDIZ. Sur cette base, le taux de croissance a été projeté à 6,7% en 2024 contre une estimation de 6,4% en 2023, après 6,3% en 2022. Cette projection affiche un relèvement de 0,2 point de pourcentage par rapport à la prévision contenue dans la Loi de Finances 2024.
Au niveau des prix, le taux d’inflation pourrait s’afficher à 1,8% en 2024 contre 2,7% en 2023, en rapport avec l’évolution de l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC) sur les six premiers mois de l’année 2024.
Au plan des finances publiques, courant le premier semestre 2024, les recettes budgétaires ont été mobilisées à hauteur de 1 056,0 milliards FCFA sur une prévision annuelle de 2 076,1 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 50,9%. Comparées à la même période de l’année précédente, les recettes publiques ont connu une hausse de 106,8 milliards FCFA correspondant à un accroissement de 11,3%.
Les dépenses budgétaires ont été exécutées à fin juin 2024 à hauteur de 1 415,7 milliards FCFA en engagement représentant 55,5% des prévisions annuelles de montant 2 551,7 milliards FCFA.
Les perspectives économiques pour 2025 s’inscrivent dans les directives du Programme d’Actions du Gouvernement sur la période 2021-2026, en phase avec le Plan National de Développement.
Sur cette base, le taux de croissance de l’économie devrait s’afficher à 6,8% en
2025 contre 6,7% anticipé pour 2024, et devrait se réaliser dans un environnement non inflationniste.
Les ressources des opérations budgétaires s’afficheraient en 2025 à un montant total de 2 367,4 milliards FCFA, soit une hausse de 14,0% par rapport au budget initial 2024. Cette performance est tirée par l’ensemble des régies qui devraient enregistrer une hausse globale de leurs recettes de l’ordre de 15,7%.
Les prévisions de dépenses budgétaires s’établissent à 2 778,5 milliards FCFA, en hausse de 8,9% par rapport à 2024. Il se dégage alors un déficit budgétaire de 2,9% du PIB pour 2025 contre 3,7% du PIB attendu pour 2024.